Une clameur pour le changement social

18/03/2015
Des milliers de personnes, environ 10.000, se sont rassemblées dans les manifestations convoquées par l’initiative populaire Charte des Droits Sociaux du Pays Basque à Bilbao et Pampelune. La foule réunie réclamait le changement social et revendiquait les alternatives que nous proposons.

Les manifestations, massives, gaies et participatives reprenaient les revendications de toutes les organisations et des secteurs qui appuient cette initiative. C’est ainsi que derrière la pancarte principale dont la devise était « Nous avons des alternatives » venaient huit blocs, chacun avec ses revendications et ses propres messages.

 Pancarte mauve. Le mouvement féministe soulignait que nous sommes en train de construire le Pays Basque depuis le féminisme en affirmant que le changement sera féministe ou ne sera pas.

Pancarte bleue: Les organisations qui travaillent pour l’éducation, les droits linguistiques et la culture ont dénoncé les attaques subies par notre système d’enseignement et ont exigé un système, propre au Pays Basque, et adopté ici.

Pancarte bleu clair. « Nous ne voulons pas être néolibéralisés ». Derrière elle, les secteurs des retraités, des travailleurs de la santé et de la diversité fonctionnelle alertaient des conséquences négatives du néolibéralisme, réclamant l’égalité des chances pour pouvoir lui faire face.

Pancarte verte. Les plateformes et les collectifs qui travaillent pour la défense de la Terre alertaient de l’importance de mettre la nature au cœur de la vie, et proposaient des mesures en faveur d’un modèle durable qui respecte les droits de la nature.

Pancarte jaune. « Contre le chômage, distribution de la richesse ! » Cette pancarte rassemblait les organisations qui luttent contre l’exclusion sociale. Elles veulent socialiser deux alternatives pour lutter contre le chômage et la pauvreté : distribuer l’emploi et la richesse.

Pancarte orange. Les jeunes sont sans doute l’un des perdants de ce système injuste. C’est pour cela, et parce qu’ils ont beaucoup à dire, que les responsables des mouvements de jeunes ont demandé à faire entendre leurs revendications.

Pancarte multicolore. Cette pancarte rassemblait des agents concernés par la diversité sexuelle et l’on voulait laisser bien clair que, sur le chemin vers la révolution sociale, nous allons entreprendre une autre révolution : la révolution sexuelle.

Pancarte rouge. « Emploi digne et de qualité » C’était la demande des travailleurs et travailleuses en lutte. C’est évident : si nous voulons changer radicalement cette situation il est indispensable de créer des emplois dignes et de qualité pour tous en mettant les travailleurs au centre du système et non pas les marchés.

Et derrière toutes ces pancartes venaient les milliers de personnes qui s’étaient jointes à ces mobilisations.

Les manifestations qui ont parcouru les rues de Bilbao et de Pampelune ont eu un final spectaculaire.

Tout d’abord des représentants de la Coordinatrice Nationale de la Charte des Droits Sociaux du Pays Basque citaient dans une brève intervention l’importance de cette initiative. Ensuite, à la fin du parcours, une personne pour chaque collectif représenté montait sur les scènes installées. Chacune d’elle apportait une pièce au puzzle spectaculaire sur lequel l’on pouvait lire « Changement social dès maintenant ». Au-delà de la lutte exemplaire que chaque collectif mène dans son secteur, l’on a voulu mettre en évidence que le travail fait entre tous et toutes est indispensable si nous voulons changer radicalement ce modèle social et économique injuste.

 « IL FALLAIT DESCENDRE DANS LA RUE »

ELA tient à féliciter les personnes qui ont participé aux mobilisations du 14 Mars. Avant la manifestation de Bilbao, le secrétaire général du syndicat soulignait que « nous sommes convaincus que c’est dans la rue que se trouve le levier du changement et du changement politique. C’est pour cela que nous sommes descendus aujourd’hui dans les rues et nous le ferons de nouveau jusqu’à ce que nous obtenions un autre modèle social et économique. Le pouvoir économique a séquestré le pouvoir politique qui n’a pas besoin de se manifester, qui obtient tout ce qu’il veut. Nous, par contre, nous avons besoin de nous mobiliser pour obtenir quoi que ce soit. Par conséquent si nous voulons changer la situation, force est de descendre dans les rues ».

« Nous subissons un système injuste, à chaque fois plus injuste » ajoutait Muñoz . Et nous qui nous y opposons, devons organiser le conflit social. Ce système veut une société léthargique, une société indifférente aux injustices. Nous qui sommes réunis ici aujourd’hui, nous travaillons contre cela parce que nous sommes convaincus qu’il y a des alternatives et nous militons pour elles. C’est pour tout cela qu’aujourd’hui nous devons féliciter ceux qui se sont retrouvés dans les rues ».