Un Congrès pour défendre ce qui importe vraiment

04/10/2021
Avec pour slogan “Benetan garrantzitsuak diren gauzak; Aktibatu, Lortu, Zaindu” (“Ce qui vraiment importe ; Activer, Obtenir, Soigner”) ELA a présenté aujourd’hui son 15ème Congrès Confédéral qui se tiendra les 24 et 25 novembre prochain à l’Euskalduna Jauregia de Bilbao. La pandémie de COVID-19 a montré comme jamais les carences et les vertus de notre société. Les crises accentuent autant les aspects positifs que les négatifs des personnes et des sociétés. Nous n’avions pas encore surmonté celle de 2008 quand la crise sanitaire provoquée par cette pandémie amenait de graves conséquences économiques, professionnelles et sociales pour la classe travailleuse.

Des changements d’envergure s’annoncent (réforme du travail, réforme des pensions…), et ELA doit obtenir qu’ils soient favorables aux travailleurs et travailleuses. Face au capital il faut activer, obtenir et soigner les choses qui importent vraiment :

1) Situer la vie et la santé au centre de tout.

2) Obtenir que les services publics soient gratuits et universels.

3) Étendre le droit de décider à tous les domaines de notre vie.

4) Atteindre l’équité de genre.

5) Encourager un modèle de société qui soigne l’environnement.

6) Améliorer les conditions de vie.

Principaux axes de la conférence

Pour une transformation sociale, écologique, démocratique et féministe

- Les limites physiques de notre planète sont évidentes. Aujourd’hui, nous sommes plus conscients que le syndicat doit aller plus loin au moment d’associer dans les centres de travail le conflit écologique au conflit de classe.

- La pandémie nous a montré ce qui est essentiel et nous ne pouvons pas l’oublier : une vie durable et les soins à lui porter. Et pourtant les travaux qui s’en chargent sont invisibilisés, dévalués et précarisés.

- Il faut mettre l’économie et les finances sous contrôle public pour qu’elles soient au service des majorités sociales.

 Pour un état indépendant : pour une culture républicaine

- L’Europe est une forteresse inaccessible pour les revendications des peuples. Le Gouvernement Basque et celui de Navarre sont de simples gestionnaires administratifs des décisions prises à Madrid.

- ELA défendra un État basque, une République souveraine et indépendante, comme objectif pour l’émancipation nationale et celle de classe. 

 Une négociation collective différente pour lutter contre le travail précaire

- Les prises de positions très dures adoptées par la classe patronale et les gouvernements nous obligent à placer les grèves et les mobilisations au centre de notre action, surtout si nous voulons obtenir des changements structurels dans les secteurs féminisés.

- Les partis politiques basques représentés à Madrid ont la possibilité de conditionner les décisions concernant la négociation collective.

- ELA est le syndicat de référence pour beaucoup de travailleuses et travailleurs, mais nous voulons qu’il le soit pour tous. C’est un des objectifs stratégiques qu’aborde ce Congrès.

 La militance intégrale, meilleure et plus organisée

- Toute organisation ayant vocation transformatrice a besoin d’un nombre croissant de militants ; agrandir cette base militante sera l’axe fondamental de notre travail.

- Un modèle de militantisme quelconque n’est pas recevable. Le nôtre est inclusif et pluriel, il doit garantir la participation des femmes et pour ce faire il nous faut créer les conditions nécessaires.

- Nos services juridiques assument un rôle très important dans la lutte contre l’inégalité et les atteintes portées aux droits.

 Des alliances et des synergies cohérentes avec nos objectifs

- ELA considère que seule la nommée “majorité syndicale basque” réunit les conditions nécessaires pour donner forme à une Alliance syndicale stratégique.

- Le parcours suivi par tous les mouvements sociaux transformateurs indique que la création de la Charte Sociale des Droits Sociaux de Euskal Herria a signifié un succès stratégique.

- Nous continuerons à travailler avec les organisations syndicales desquelles nous formons partie, avec notre approche de syndicalisme de contre-pouvoir, engagé envers les droits de humains et les droits des peuples. 

Comité Exécutif – Personnes et fonctions

Le Comité National a déjà présenté la liste des personnes et fonctions pour le Comité Exécutif qui sera votée au Congrès. Trois nouveaux membres sont inclus dans la proposition:

- Leire Gallego López de Goikoetxea (Gasteiz, 1989).

- Alazne Mantxola Mintegi (Legazpi, 1988).

- Ane Miren Zelaia Arieta-Araunabeña (Durango, 1989).

Par conséquent, à partir du Congrès, le Comité Exécutif sera une entité paritaire (formée par 6 femmes et 6 hommes) :

- Mitxel Lakuntza Vicario (Secrétaire Général)

- Amaia Muñoa Capron-Manieux (Secrétaire Générale adjointe. International)

- Amaia Aierbe Beloki (Services juridiques)

- Xabi Anza Olarra (Formation. Iparralde)

- Leire Gallego López de Goikoetxea (Action sociale. Immigration. Politiques pour l’équité de genre)

- Iván Giménez Gil (Communication)

- Pello Igeregi Santamaria (Négociation collective. Santé au travail. Euskara)

- Alazne Mantxola Mintegi (Trésorerie)

- Mikel Noval Fernández (Politiques sociales. Cabinet d’études. Environnement)

- Leire Txakartegi Iramategi (Organisation)

- Joseba Villarreal Olaizola (Elections syndicales. Affiliation. Actions confédérales)

- Ane Miren Zelaia Arieta-Araunabeña (Syndicalisation. Planification. Plan stratégique pour l’équité de genre).

Données du Congrès :

Par mandat statutaire, 736 délégués, hommes et femmes, débattront du rapport de gestion présenté par le Comité Exécutif et de la conférence qui définira les axes de travail pour les quatre prochaines années. La participation de centaines de militants rend ce processus très enrichissant. Les 736 délégués mandatés pour participer au Congrès viennent, d’une part, des unions communales ou territoriales qui structurent le syndicat et, de l’autre, des fédérations sectorielles (Industria eta Eraikuntza –Industrie et Bâtiment-, Zerbitzuak –Services privés- et Gizalan –Services publics-), en fonction de l’affiliation de chaque organisation. 350 congressistes ont été mandatés par les communes et territoires et 350 autres par les fédérations. Les 36 personnes restantes forment partie du Comité National.

Des 736 délégués qui assisteront au Congrès, 384 sont des hommes et 352 des femmes (47%). Cela montre le défi relevé par le syndicat en ce qui concerne l’égalité des genres. En 2008, la participation des femmes était de 30,3% ; en 2013 elle atteignait 33,4% et 42,8% en 2017. Toutes ces données et d’autres nouvelles sont disponibles sur le site web créé à cet effet : www.ela.eus/kongresua-15

Aujourd’hui, plus que jamais, ELA est un contre-pouvoir, un instrument social pour défendre les droits de la classe travailleuse, un moyen pour obtenir les choses qui importent vraiment.

C’est précisément la mission de ELA :

 Aktibatu. Lortu. Zaindu. Benetan garrantzitsuak diren gauzak

(Activer. Obtenir. Soigner. Ce qui importe vraiment)