Appel à mobilisations le 1 décembre pour des conditions de travail, de vie et des pensions dignes

11/11/2021
Les syndicats ELA, LAB, STEILAS, ESK, Etxalde, CGT et CNT ont lancé des appels à mobilisations pour le prochain 1 décembre, sous le slogan « Pour des conditions de travail, de vie et des pensions dignes. Souveraineté pour une vie digne ».

Ci-après le message conjoint des syndicats :

Différentes organisations et la nôtre ont accordé une série de revendications et le début d’une dynamique de mobilisation conjointe pour les matérialiser. Nous partageons l’importance du moment. Les fonds européens sont devenus une épée de Damoclès, chose inacceptable. Il était évident qu’ils allaient servir de monnaie d’échange pour l’adoption de mesures d’ajustement social et de politiques budgétaires austères. Leur intention est de prendre, d’ici la fin de l’année, des décisions qui détermineront nos conditions de vie et de travail à l’avenir. L’approbation de la réforme du travail et de la réforme des pensions sont des conditions imposées pour que les nouveaux hommes en noir verrouillent le deuxième bloc de virements de fonds à l’État espagnol. Dans aucun des deux cas il n’y a réponse aux demandes des mouvements syndicaux et sociaux d’Euskal Herria.


Le projet de loi de réforme des pensions applique des coupes aux retraites anticipées et, loin de garantir des pensions minima de 1080 euros ou d’en finir avec l’écart entre les sexes, il semblerait qu’il vise des mesures qui ne dérogeront pas les coupes imposées voilà maintenant des années et qui ne renforceront pas le système public des pensions. Le contenu de la réforme du travail est une inconnue majeure. Quoiqu’il en soit, rien ne porte à penser que notre droit d’établir librement nos conventions en Euskal Herria sera garanti ni que les réformes antérieures seront dérogées sur des aspects essentiels tel le licenciement facile. Nous voulons conditionner ces réformes et la mobilisation est la voie que nous allons emprunter pour ce faire.


Quant aux institutions de Hego Euskal Herria, elles ne veulent pas entendre parler de changer le modèle relatif aux questions essentielles telles que la santé, l’éducation ou le système public de soins ni même d’en aborder une réforme fiscale urgente qui augmenterait de manière importante les impôts à payer par les revenus entrepreneuriaux et le capital, en particulier sur les bénéfices des entreprises et le patrimoine et les grandes fortunes. Confebask et CEN marquent le rythme de ces politiques.

La continuité des politiques budgétaires cupides, le pari pour la privatisation des services publics et pour des prestations sociales qu’ils prétendent diminuer encore (c’est le cas de la proposition de réforme de l’AGR dans la CAPV), l’absence de mesures pour protéger un commerce local en crise, montrent bien le refus d’appliquer les leçons apprises de la crise de 2008 et de ce qui a accompagné la pandémie du coronavirus. De même, la gestion de la crise sanitaire a mis en évidence la fragilité du système des communautés autonomes : l’État a le pouvoir d’imposer ses critères quand il le considère opportun.


Nous l’avons dit, nous misons sur la mobilisation. Les organisations syndicales qui lancent cet appel considérons nécessaire la confluence, comme nous l’avons fait en soutenant les mobilisations du 13 novembre convoquées par le Mouvement de retraités d’Euskal Herria.

Nous avons aussi insisté sur une possible grève générale sur laquelle nous nous sommes prononcés, à titre individuel. Nous disons aujourd’hui que, dans ce contexte, nous considérons nécessaire l’appel à une journée de mobilisations le 1 décembre. Ce jour-là, nous descendrons dans les rues, le matin dans les quatre capitales de Hego Euskal Herria et l’après-midi dans les différentes communes pour défendre nos revendications : 'Lan, pentsio eta bizi baldintza duinen alde. Lan eta pentsio erreformei ez. Bizi duin baterako burujabetza'.