CCOO et UGT ont déjà crée leur propre front syndical

21/03/2017
Les syndicats CCOO et UGT du Pays Basque ont appelé, par le biais des médias, à la création d’un “front syndical” pour réactiver la négociation collective et ils ont convoqué une mobilisation le 23 mars. ELA et LAB déclarent que cette proposition, dont ils ont connu l’existence à travers les médias est absolument incompatible avec l’appui que les convocateurs donnent aux accords minoritaires.

Pour ELA et LAB, cette proposition est tout à fait contradictoire avec les faits suivants :

  • L’accord signé le 22 juillet par la mal nommée “table de dialogue social”, dans lequel le Gouvernement Basque, Confebask, CCOO et UGT s’engagent à promouvoir et divulguer les accords minoritaires. Cet accord ne sert qu’à renforcer la position du patronat, déjà très privilégiée par les dernières réformes, baisser le coût des conventions et précariser davantage les relations du monde du travail. ELA et LAB insistent sur le fait que le seul accord atteint à cette table a servi à neutraliser le résultat des élections syndicales au Pays Basque.

  • La volonté de CCOO et UGT de mettre sous l’administration de l’État espagnol la négociation collective, appliquant ainsi la réforme du travail de Zapatero, donne priorité d’application aux conventions de l’État par rapport aux basques. Cela va à l’encontre du droit de décider des travailleurs et travailleuses basques et du propre cadre de négociation collective.

  • Leur présence à la table de “dialogue social” qu’eux mêmes qualifient d’”inexistante” dans la Communauté Autonome du Pays Basque. L’absence de négociation collective dans le secteur public en est une bonne preuve. Le Gouvernement avec lequel ils s’assoient à cette table est le premier à nier le droit à la négociation collective.

Finalement, ELA et LAB manifestent une fois de plus leur volonté de travailler pour un Cadre basque de relations professionnelles et de protection sociale qui nous permettra de décider dans notre domaine des conditions socioprofessionnelles des travailleurs et travailleuses basques.