CCOO et UGT veulent baisser de 50% les salaires de l’hôtellerie

23/10/2017
Les deux syndicats ont recouru le I Accord cadre de l’hôtellerie de la Communauté autonome basque, souscrit par ELA, LAB et la patronale basque Confebask et la Fédération de l’Hôtellerie. Deux jours avant la contestation, signée le 18 septembre, Loli García, secrétaire générale de CCOO d’Euskadi, déclarait aux médias “cet accord ne sera pas recouru” et que la dénonce pour contestation “est une fausseté”. ELA et LAB avions déjà annoncé cela fait un temps, que suivant la politique d’étatisation, les syndicats CCOO et UGT avaient l’intention de recourir le I Accord cadre de l’hôtellerie. Par le biais de cet accord on obtenait de donner priorité à l’application des conventions collectives souscrites au Pays Basque aux travailleurs du secteur de l’hôtellerie du Pays Basque et la protection de leurs conditions de travail face aux coupes qui pourraient venir de Madrid.

Si ce recours prospère il provoquera de graves préjudices aux travailleurs et travailleuses du secteur de l’hôtellerie de la Communauté autonome basque. Dans certains cas, 50% de leur salaire serait en danger, 8 200 euros de moins par an et 50 heures de plus de journée de travail.

Les syndicats signataires de l’accord, ELA et LAB, avons une représentation de 77,48%; CCOO et UGT prétendent s’approprier d’une représentation que ne leur ont pas donnée les travailleurs et travailleuses d’Euskal Herria, pour imposer des conditions négociées dans un autre domaine.

L’objectif est clair : monopoliser la représentation syndicale, sans que leur importe les conditions de travail des travailleurs et travailleuses. À la fois, le pari de ces syndicats est identitaire, en prétendant homogénéiser les conditions de travail de tout l’état, même si l’homogénéisation suppose un empirement, car ils défendent ainsi le cadre étatique. Il est scandaleux que la détérioration des conditions de travail au lieu de venir d’une initiative entrepreneuriale, soit une initiative de ces syndicats.

Le Gouvernement Basque cherche des alliances syndicales avec CCOO et UGTparce qu’ils partagent les mêmes objectifs: déplacer la représentation syndicale donnée par les travailleurs et travailleuses. Cette Alliance montre bien jusqu’où arrive la revendication d’autogouvernement de Gasteiz, qui reconnaît la représentativité des syndicats qui lui offrent la paix sociale et nient aux travailleurs et travailleuses d’Euskal Herria leur parcelle de décision.

L’autogouvernement n’existe pas si à travers la négociation collective les travailleurs et travailleuses d’Euskal Herria ne peuvent pas négocier leurs conditions de vie. Cette dénonce montre que depuis Madrid l’on travaille contre tout domaine qui suppose le droit de décider et, par conséquent, le Lehendakari devrait défendre les droits des travailleurs et travailleuses et apporter une réponse ferme à ces attaques.

ELA et LAB défendront par devant les tribunaux la validité de l’Accord Cadre et  lancent maintenant un appel aux travailleurs et travailleuses basques à la mobilisation pour défendre leurs conditions de travail. Nous ne pouvons pas les laisser nous voler nos conditions de travail.