Des manifestations contre ce système qui nous tue et rend malades

Ces syndicats qui ont rendu hommage aux personnes décédées l’année passée et à celles qui ont perdu leur santé à leurs postes de travail, victimes de la précarité du travail, ont voulu reconnaître le travail de tous les travailleurs et travailleuses qui ont été et sont encore au premier rang pendant la pandémie du coronavirus. Il s’agit de personnes, la plupart des femmes, qui sont encore exposées à un risque élevé de contagion, et souvent sans les mesures de protection et la sécurité nécessaires. Elles ont dit “Il est prioritaire que la reconnaissance sociale et les applaudissements du confinement se traduisent en amélioration des conditions professionnelles et, pour ce faire, il est urgent de donner caractère public aux services essentiels, d’en finir avec la temporalité du système sanitaire et de mettre fin au négoce des soins”.
Après avoir dénoncé l’empirement généralisé des conditions de santé et de vie de la classe travailleuse, ces syndicats ont exigé la dérogation des réformes du travail et l’augmentation des ressources publiques assignées au contrôle des conditions de sécurité dans les centres de travail.
En ce sens, ils ont critiqué durement la gestion néfaste de la pandémie par les institutions publique, conçue en connivence avec le patronat et qui a supposé un nombre méconnu jusqu’alors de contagions et morts. ELA, LAB, Steilas, ESK, EHNE et HIRU ont revendiqué, par contre, une stratégie ZÉRO COVID et réclamé que les moyens assignés à des tâches essentielles des fonctions d’inspection soient équivalents à la moyenne dans l’UE et que les administrations publiques exercent une fois pour toutes leur rôle d’autorité du travail et sanitaire sur le système de production.