ELA accorde avec H&M de ne pas appliquer au Pays Basque les licenciements accordés entre l’entreprise, CCOO et UGT

21/06/2021
Après la grève indéfinie commencée le 22 avril dernier, ELA a passé un accord avec l’entreprise pour que personne ne soit licencié dans les centres de Alava, Biscaye, Guipuzcoa et Navarre et que les conditions de travail ne soient pas modifiées, et ce malgré la procédure de licenciement pour motif économique souscrit à l’échelle de l’État entre l’entreprise, CCOO et UGT, qui contemple des licenciements pour ces centres. ELA félicite les travailleuses pour leur lutte pour la défense de l’emploi.

La lutte titanesque menée par les travailleuses de l’entreprise dans les centres d’Alava, Biscaye, Guipuzcoa et Navarre, qui n’a pas été soutenue par CCOO ni par UGT, a obtenu que l’entreprise fasse marche arrière dans plusieurs de ses décisions. Elle a d’abord retiré sa proposition de licencier les personnes qui avaient des journées de travail supérieures à 30 heures hebdomadaires et à exercer leur droit à concilier leurs activités ; aujourd’hui les licenciements sont sans effet de même que le sont les modifications substantielles de travail prévues pour les centres des trois territoires de la Communauté Autonome du Pays Basque et de Navarre.

En signant cet accord, ELA s’engage à annuler la grève et à reprendre l’activité dans les centres affectés. ELA félicite les travailleuses pour leur lutte en face de l’entreprise suédoise H & M dans la défense de l’emploi et des conditions de travail.

La lutte est plus nécessaire que jamais dans le commerce parce que la stratégie des grandes entreprises textiles cible la maximisation du bénéfice et l’essor de la vente on line, au détriment des travailleuses du secteur. Cette politique d’entreprise détruit beaucoup d’emplois. Selon les données publiées par l’entreprise, en 2019 H&M facturait 21.988 millions d’euros et obtenait un bénéfice de 1.270 millions d’euros, 6,3% de plus que l’année précédente ; la procédure de licenciement pour motif économique, souscrite à l’échelle de l’État, contemple la destruction de 920 postes de travail et la fermeture de 26 magasins dans tout l’État.