ELA, CIG et CSC annoncent des mobilisations le 25 mars pour exiger la dérogation de la réforme et le frein aux licenciements collectifs

03/03/2021
Les syndicats basque, galicien et catalan accordent de lancer une campagne conjointe exigeant au Congrès des Députés de Madrid les changements légaux nécessaires pour la dérogation des dernières réformes du travail et pour renforcer l’agenda social, “un besoin encore plus flagrant dans la situation actuelle de pandémie et d’appauvrissement général de la classe des travailleurs”. Mitxel Lakuntza signale que “l’objectif est que les travailleurs et travailleuses d’Euskal Herria puissent négocier ici leurs conditions de travail et que celles-ci ne soient pas imposées par l’État”. Il a aussi exigé d’adopter de nouvelles mesures maintenant qu’approche la fin des ERTE, ces dispositifs de chômage technique, et d’empêcher les licenciements collectifs.

ELA, CIG et CSC, en conférence de presse conjointe ont transmis le besoin de lancer un agenda social sans équivoques qui passe par défaire les réformes de pensions et les réformes du travail. Lors de la comparution télématique les secrétaires généraux des trois syndicats étaient présents.

Ils considèrent urgent de déroger les réformes du travail pour la reconnaissance du droit à négocier les conditions de travail dans leurs pays respectifs, en dérogeant les réformes de la négociation collective qui ont donné de l’élan à l’étatisation des relations professionnelles et ont aggravé la précarité et les salaires bas. En ce sens, ils réitèrent qu’il n’y a pas d’excuses pour ne pas développer la négociation collective en Euskal Herria, en Galice et en Catalogne.

Lakuntza a fait référence à la structure de la négociation collective qui donne priorité aux conventions étatiques par rapport aux provinciales et à la détérioration des conventions des secteurs dans les entreprises, le tout sans que soit reconnue, aux syndicats qui représentent démocratiquement les travailleurs, la possibilité d’atteindre des accords sur les conditions de travail dans le secteur, quel qu’il soit.

Pour ELA les déclarations des porte-parole du Gouvernement de Sanchez à faveur de changements ponctuels dans la réforme au lieu de sa dérogation, comme promis alors qu’ils représentaient l’opposition, sont une preuve de leur “manque de consistance” et de leur “impudence”.

Pour Lakuntza "la pandémie ne peut être un alibi” et il y a en jeu une issue à la crise qui permettrait de sauver l’emploi.

ELA, CIG et CSC qui interpellent les partis politiques d’Euskal Herria, de Galice et de la Catalogne pour qu’ils se prononcent et mettent les moyens pour déroger la réforme du travail et freiner les licenciements massifs pendant cette crise, annoncent des mobilisations le 25 mars dans les trois pays.