ELA, CIG, LAB et CSC ont tenu au Congrès espagnol des réunions avec les partis politiques

26/02/2020
Les quatre syndicats se sont réunis avec le PSOE, ERC, JxCAT, PNV, EH Bildu, BNG et CUP et leur ont transmis leur revendication pour encourager dans l’État un véritable agenda social et démocratiseur. Les syndicats ont informé de l’urgence de récupérer le droit à la négociation collective dans leurs pays respectifs.

 

Les réunions au Congrès s’encadrent dans la dynamique conjointe que les quatre syndicats de trois nations dans l’État ont commencé avec leur déclaration à Bilbao le 5 février. Les plus hauts représentants de ELA, CIG, LAB, et CSC –Mitxel Lakuntza, Paulo Carril, Garbiñe Aranburu et Carlos Sastre, respectivement– ont participé à ces réunions avec le PSOE, ERC, JxCAT, PNV, EH Bildu, BNG et la CUP.

Les syndicats ont transmis le besoin de lancer un agenda social sans équivoque qui passe par la marche arrière des réformes de pensions et des réformes du travail et ils ont rappelé aussi le besoin d’avancer dans un agenda démocratiseur vaste, en dérogeant immédiatement la Loi Mordaza (Loi bâillon) et l’article 315.3 du Code Pénal qui criminalise le mouvement social et syndical (la grève). Dans le même sens, ils ont transmis que la politique doit être prioritaire pour résoudre les conflits nationaux qui opposent nos nations et l’État.

A ces revendications s’ajoutait celle du droit de décider dans leurs territoires respectifs le modèle de relations professionnelles, celui des pensions et le système de protection sociale.

Les quatre syndicats ont souligné en particulier, pour son urgence, le besoin de déroger les réformes du travail pour reconnaître le droit à négocier les conditions de travail dans leurs pays respectifs, en dérogeant les réformes de la négociation collective qui ont donné des ailes à l’étatisation des relations professionnelles et qui ont aggravé la précarité et les bas salaires.

Ils ont aussi rappelé à ces partis le besoin et l’importance de faire valoir leur corrélation de forces dans la nouvelle représentation parlementaire pour lancer ces changements.

"Nous voulons négocier eu Pays Basque"

Mitxel Lakuntza, secrétaire général de ELA, a souligné que la réunion a eu deux objectifs. “Le premier, donner suite à la déclaration conjointe que ELA, CIG, LAB et CSC avons signée le 5 février à Bilbao. Et, le second, partager un diagnostic avec les partis politiques de nos pays respectifs: le Pays Basque, la Catalogne et la Galice. Nous avons demandé à ces partis politiques de faire valoir leur corrélation de force au Parlement espagnol pour, entre autres choses, déroger les réformes du travail des années 2010, 2011 et 2012 ".

"Nous avons laissé clair que notre objectif est que les travailleurs et travailleuses d’Euskal Herria puissent négocier ici nos conditions de travail, sans que celles-ci soient imposées depuis l’État. Ce sujet est essentiel pour ELA et nous avons voulu établir une série de lignes rouges. Absolument rien n’empêche que nous puissions développer la négociation collective au Pays Basque, et nous allons lutter jusqu’à y parvenir".