ELA dénonce l’aggravation de l’attaque portée aux retraites

12/11/2021
ELA lamente que le Gouvernement de Sánchez, l’UE, la patronale CEOE, UGT et CCOO persistent contre la revalorisation selon l’IPC et pour imposer de futures coupes avec un nouveau MEI. C’est pourquoi le syndicat lance un appel à la mobilisation le 13 novembre (retraités) et le 1 décembre (majorité syndicale) pour faire pression sur PNV, Bildu et Podemos au Congrès.

Mikel Noval, responsable de Politique sociale de ELA, a dénoncé que “nous assistons à une attaque coordonnée contre les retraites : le gouvernement de Sánchez prétend approuver avec le Budget pour 2022 une perte de 3 points du pouvoir d’achat ; un nouveau document a été dévoilé qui ratifie l’engagement à augmenter encore l’an prochain le nombre d’années pour calculer les retraites ; et les filtrations du dialogue social montrent que la proposition de Mécanisme d’Équité Intergénérationnelle (MEI) représente des coupes aux pensions à l’avenir”.

En ce qui concerne le premier aspect, le responsable de ELA a expliqué que “le Gouvernement a voulu vendre qu’il y aurait une revalorisation automatique des pensions en fonction de l‘IPC mais ce n’est pas le cas. Dans l’accord passé avec CCOO, UGT et CEOE, au lieu d’utiliser l’IPC interannuel de novembre à novembre, c’est une autre formule qu’ils ont accordée. Selon celle-ci, déjà utilisée au projet du budget général de l’État, même si l’IPC interannuel est au 5,5%, chiffre actuel, les retraites n’augmenteront en 2022 que de 2,5% ce qui représente une perte de 3 points du pouvoir d’achat”. D’après ELA, aucun parti progressiste ne doit soutenir une nouvelle perte du pouvoir d’achat.

L’accord passé entre le Gouvernement espagnol et la Commission Européenne (secret jusqu’à il y a peu) reprend l’engagement formel à appliquer en 2022 de nouvelles coupes comme passer de 25 à 35 ans la période de calcul des retraites. Noval a affirmé que “c’est inacceptable et démontre que les fonds européens sont conditionnés à des coupes sociales. ELA le dénonce depuis plus d’un an et demi mais il semblerait que certains viennent de l’apprendre. En outre, le nouveau MEI proposé par le ministre Escrivá “prévoit des coupes aux pensions à partir de 2033 ”.

Noval insiste “Le Gouvernement ne souligne qu’une partie, la montée des cotisations sociales, et cache le reste”. ELA a déjà dénoncé que la réforme de 2011, accordée par Zapatero avec CCOO et UGT introduisait le Facteur de Durabilité pour son entrée en vigueur en 2027. Plus tard, Rajoy approuvait de l’avancer à 2023. Maintenant l’idée est de remplacer le Facteur de Durabilité par le MEI. “Fixer des délais transitoires revient au même que ce qu’ils ont fait en 2011 quand ils avaient approuvé de repousser l’âge de départ en retraite de 65 à 67 ans et nous en vivons maintenant les conséquences néfastes ”.

Le responsable de ELA a signalé à nouveau l’importance du vote de partis comme EAJ, EH Bildu ou Podemos, qui “sont nécessaires pour matérialiser toutes mesures relatives aux pensions, soit dans la réforme de la loi, soit dans le Budget. Ne nous vendez pas à Madrid ; faites passer d’abord les intérêts de la majorité de la société ; il est temps d’avancer dans la reconnaissance des droits sociaux, pas de coupes ni à court, ni à moyen ni à long terme” a-t-il insisté.

Finalement, Noval indiquait que “la seule issue pour arrêter les coupes ou pour obtenir une retraite d’un minimum de 1.080 euros est la mobilisation”. C’est pourquoi il a lancé un appel à la participation aux manifestations du mouvement des retraités (13 novembre), et à la journée de mobilisation du 1 décembre, convoquée par plusieurs syndicats et que souscrivent de très nombreuses organisations sociales.