ELA exige la dérogation de la Loi sur les droits et libertés des étrangers

21/03/2023
Le 21 mars, journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, ELA organisait une concentration à Bilbao pour demander la dérogation de la Loi sur les droits et libertés des étrangers qui porte une atteinte disproportionnée aux droits des personnes migrantes.

Refuser l’autorisation de travail jusqu’à trois ans après leur arrivée accule à l’irrégularité et à la précarité les personnes qui décident d’abandonner leurs lieux d’origine ou s’y voient forcées. En outre, la réforme du règlement réalisée au mois d’août pour faciliter la régularisation des personnes migrantes, centrée sur le travail, ne cherche qu’à faciliter le recrutement de main-d’œuvre bon marché, ce qui est extrêmement grave. ELA exige un changement réel à travers la régularisation des personnes migrantes et la dérogation de la Loi relative aux étrangers.

Cette loi contribue à stigmatiser les personnes migrantes, en les condamnant à être des citoyens de seconde catégorie et entravant l’accès à des droits créances comme la santé et l’éducation.

Nous dénonçons aussi que les morts en transit de ces personnes qui décident d’abandonner leurs lieux d’origine ou celles qui se produisent aux frontières aux mains de la police espagnole forment partie de la même trame.

Tout au long de la semaine préalable au 21 mars, ELA a lancé une campagne sous le slogan “ “Eskubide guztiak guztiontzat (Tous les droits pour tous et toutes). Loi relative aux étrangers = Précarité”, pendant laquelle des témoignages de militants du syndicat qui ont vécu les impacts et les obstacles auxquels les condamne la Loi sur les droits et libertés des étrangers ont été entendus.

La campagne terminait sur une concentration devant la délégation du Gouvernement d’Espagne à Bilbao, principal responsable de ces politiques. Des dizaines de personnes du syndicat se sont réunies pour dénoncer le racisme institutionnel que représente cette loi.