ELA, LAB, ESK, Steilas, EHNE et Hiru ont lancé un appel à la mobilisation le 27 mars dans les centres de travail ou dans les foyers, en défense de la santé, l’emploi et les conditions de travail

31/03/2020
Face à la détérioration croissante de la santé, de l’emploi et des conditions de travail des travailleurs et travailleuses, les syndicats interpellent les Gouvernements basque et navarrais, les organisations patronales Confebask et CEN pour qu’ils priorisent la santé, l’emploi et les conditions de travail. Ils exigent l’application de mesures de prévention nécessaires et effectives dans les services essentiels, l’arrêt de toute activité professionnelle non essentielle et la garantie de l’emploi et des conditions de travail.

ELA, LAB, ESK, STEILAS, EHNE et HIRU ont lancé un appel à la mobilisation aux travailleurs et travailleuses le 27 mars dans les centres de travail, ou de chez eux en sortant aux balcons ou aux fenêtres, en défense de la santé, l’emploi et les conditions de travail. Ils interpellent directement les Gouvernements basque et navarrais et les organisations patronales Confebask et CEN auxquels ils exigent l’application des mesures de prévention nécessaires et effectives dans les services essentiels, l’immobilisation de toute activité professionnelle non essentielle et la garantie de l’emploi et des conditions de travail.

"Les travailleurs et travailleuses sommes très fâchés parce qu’ils mettent notre santé en danger” affirment-ils au vu de la crise générée par le Coronavirus-Covid19.

Les syndicats se montrent très affectés par la situation d’abandon dans laquelle se retrouve la classe travailleuse dans cette crise résultat du Coronavirus. «  Ils mettent notre santé en danger. »

Ils dénoncent que les effectifs des services essentiels, c’est à dire les personnes qui travaillent dans le secteur de la santé, les résidences du troisième âge, celui des aides à domicile, du nettoyage, le transport public, les ambulances, les supermarchés… sont obligées à remplir leurs fonctions chaque jour sans les mesures de prévention adéquates qui garantiraient leur santé et ils insistent “nous sommes en danger permanent au poste de travail”.

Cependant, ils ne sont pas les seuls à subir cette situation. “Les travailleurs et travailleuses qui ne travaillent pas dans des services essentiels sont obligés de se rendre à leur poste de travail parce que le Gouvernement Basque, le Gouvernement de la Navarre et les patronales font passer les intérêts économiques avant la santé. « Notre santé non plus n’est pas préservée” soulignent-ils.

En plus de mettre en risque la santé de la classe travailleuse, ils assurent qu’il en va de même avec l’emploi. Ils dénoncent le flot de licenciement de travailleurs et travailleuses ayant un contrat temporaire et précaire et les milliers de suspension temporaire des contrats de travail sans aucun type de négociation. Ils ajoutent que la crise actuelle est utilisée pour aller plus loin encore dans la précarisation des conditions de travail de milliers de personnes. “Ils nous ont fait payer la crise précédente. Les organisations patronales et les gouvernements veulent maintenant que nous payions la crise sanitaire”.

Autant de raisons pour leur appel à la mobilisation le 27 mars dans les centres de travail en défense de la santé, de l'emploi et des conditions de travail. L'appel a reçu une large réponse de la part des travailleurs et travailleuses de divers secteurs.