ELA manifeste sa consternation suite aux attentats de Paris
ELA exige que ces attentats ne soient pas utilisés pour justifier des agendas répressifs en matière de droits et de libertés fondamentales. ELA observe cependant avec une profonde inquiétude comment les leaders politiques utilisent le choc que provoque ce type d’attentats pour doter de légitimité des escalades militaires et des réactions xénophobes qui dérivent en souffrance de personnes innocentes ; la plupart des fois loin de chez nous. Les politiques pour aborder ce genre de situations doivent aller bien au-delà de celles qui se limitent à faire appel à la “sécurité”. Hier encore, avant que ne se produisent les attentats, le gouvernement français avait décidé de suspendre le traité de Schengen en ce qui concerne la libre circulation des citoyens. Il l’a fait pour entraver la mobilisation sociale qu’il est prévu de réaliser à Paris à l’occasion de la célébration du sommet mondial du climat, COP 21, pour inciter les gouvernements à un engagement plus ferme envers le changement climatique. Ce n’est pas la bonne voie.
ELA réclame l’écoute de la voix d’experts, étrangers aux appareils et corps de sécurité des États, qui attirent l’attention sur l’inutilité des réponses policières classiques contre ce type de dynamiques violentes. L’engagement effectif dans un agenda global pour la paix et la justice pour les peuples constitue, entre autres, un chemin alternatif à l’escalade militaire et policière. Le chemin à suivre où, malheureusement, ni l’État français ni l’États espagnol ne semblent vouloir s’engager.