ELA manifeste sa totale adhésion au processus catalan

25/09/2017
Une réunion s’est tenue cette après-midi entre le président Puigdemont et une délégation de ELA formée par son secrétaire général Adolfo Muñoz “Txiki” et Joseba Villarreal. Le matin, la délégation s’était réunie avec la présidente du Parlement de Catalogne puis avec Jordi Turull, conseiller de Présidence de la Generalitat. ELA a transmis à ces responsables politiques son total appui et son rejet des initiatives répressives du Gouvernement espagnol soutenues par le PSOE et C's.

ELA a fait siens les points suivants de ce processus :

1.- Les promoteurs du référendum ont conclu à l’incompatibilité de la loi espagnole et du principe démocratique qui permettra au peuple catalan de décider de son statut politique. L’État a méprisé la volonté démocratique catalane, tout comme il a décidé d’ignorer le Statut politique approuvé à la majorité par le Parlement basque. L’existence d’une présumée “bilatéralité” avec l’Espagne n’a pas lieu d’être si le souverainisme renonce à sa position politique et finit par accepter l’involution démocratique, sociale, politique, culturelle et en matière d’autogouvernement, que l’État impose. La loi espagnole est un veto aux aspirations catalanes mais la Catalogne, sa société et ses institutions, ont décidé qu’elles n’acceptent pas de vetos à la démocratie catalane.

2.- Le choix décidé d’une confrontation exclusivement démocratique. En persévérant dans ce sens, il est possible de surmonter l’actuel statu quo. Sans confrontation démocratique il ne resterait que l’acceptation résignée des décisions de l’État. ELA considère que ce qui se vit en Catalogne amène une bouffée d’air frais à la politique catalane bien sûr, mais aussi en Euskal Herria et dans l’État. Ceux qui se débattent contre le processus démocratique catalan sont, soit des représentants du nationalisme espagnol, soit des leaders politiques qui entendent la politique comme le monopole d’une élite qui méprise la participation sociale. ELA apprécie le courage politique de ceux qui, partant de principes démocratiques, expliquent simplement et clairement que la légitimité de leur pouvoir politique réside dans le peuple catalan et qu’ils respecteront ce que ce peuple décidera.

3.- La mobilisation sociale indispensable. Sans la mobilisation sociale de ces dernières années la Catalogne n’en serait pas arrivée là. Il s’agit d’un conflit politique car social et c’est un conflit social parce que, politiquement, les institutions catalanes ont été capables de conclure que la fraude de « l’autonomisme » n’est plus une référence politique valable pour la Catalogne. ELA partage aussi cette conclusion par rapport à Euskal Herria.

En outre, ELA a manifesté son rejet le plus ferme de la répression du Gouvernement espagnol. Les non-démocrates n’acceptent pas une votation qu’ils ont peur de perdre. C’est pourquoi ils usurpent à la démocratie la participation des gens. Ceci dit, arrivés à ce point, le syndicat ELA est convaincu que le droit pénal d’un État dans lequel on confond les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ne viendra pas à bout du processus. La répression ne fonctionne pas quand la société est décidée à prolonger le conflit politique, quand le destinataire de la répression n’est pas prêt à faire marche arrière. Dans ce sens, ELA regrette que la grande majorité des médias espagnols évite tout équilibre informatif.

ELA entend que, dans ce contexte, le Parti Nationaliste Basque doit renoncer immédiatement et définitivement à soutenir au Congrès la majorité qui donne sa stabilité au gouvernement du Parti Populaire.

ELA applaudit le courage politique des institutions catalanes et encourage les travailleurs et travailleuses catalans à participer au référendum et à défendre la souveraineté du peuple catalan.