ELA propose un fonds qui complète les indemnités des plans de licenciements collectifs temporaires de manière progressive, en garantissant 100% des salaires inférieurs à 1.200 euros

04/06/2020
ELA exige au Gouvernement Basque qu’il s’engage et adopte des mesures visant à maintenir l’emploi pour éviter la destruction de milliers d’entreprises et de postes de travail à court terme. Le fonds proposé par ELA demandera l’implication du collectif patronal Confebask.

Depuis un mois et demi le nombre de licenciements collectifs temporaires pour causes de production a été très supérieur à celui invoquant les forces majeures. Dans le contexte actuel, alors que la crise sanitaire est devenue une crise économique, la création d’un fonds pour compléter les indemnités pour licenciements collectifs temporaires ordinaires aiderait à maintenir des milliers de postes de travail au Pays Basque.

Par rapport à cette situation, comme l’a repris ELA dans ses propositions, des politiques pour l’emploi s’avèrent nécessaires et demandent un accord indispensable entre tous les syndicats, le patronat et le Gouvernement Basque. Pour que cet accord soit effectif dans le maintien de l’emploi et des conditions de vie des travailleurs et travailleuses, force est de le mettre en marche immédiatement, et nous ne pouvons pas attendre les élections politiques. Récupérer ensuite les postes de travail que nous avons perdus à ce jour ne va pas être chose facile.

Pour ELA un fonds est nécessaire pour la mise en marche de cet accord, structuré autour de trois éléments :

  • Compléter les salaires du personnel affecté par les licenciements collectifs temporaires, en particulier les plus bas. Pour ELA, les salaires inférieurs à 1 200 euros devraient être complétés à 100%, ceux inférieurs à 1 500 à 90% et ceux supérieurs à 80%, avec un apport maximum de 400 euros. Nous exigeons que durant le licenciement collectif temporaire les cotisations à payer par les entreprises soient aussi complétées.
  • Garantir que les entreprises maintiennent l’emploi pour recevoir des aides aux cotisations, en particulier l’emploi temporaire.
  • Que pour le financement de ce fonds un supplément soit appliqué à l’impôt sur les sociétés. Cela signifie que l’on garantisse, à travers les bénéfices d’entreprises, la viabilité des entreprises et le maintien de l’emploi.

ELA considère que ce dernier point est porteur de la clé de l’accord, un accord qui ne peut être entendu sans l’implication du collectif patronal.

Cette proposition doit être une première démarche pour éviter la destruction de l’emploi. Nous avons aussi besoin d’une stratégie publique forte pour changer le modèle de production. Il nous faut un système économique qui situe la vie au centre de tout, qui réponde aux besoins des personnes et pour ce faire il est indispensable de préserver les postes de travail et surtout de transformer les entreprises. Ces mesures doivent être accompagnées d’un changement des aides aux personnes sans travail pour éviter des situations de pauvreté et que personne ne soit laissé pour compte.

Le moment est aux prises de décisions. Nous demandons à tous les partis politiques d’avoir le courage d’avoir des échanges avec tous les agents pour traiter de ces propositions concrètes.