En 2021, en 91,4% des contrats ont été temporaires en Hego Euskal Herri

04/01/2022
Les données fournies par le Ministère du Travail d’Espagne démontrent que malgré la baisse du chômage, l’emploi est encore précarisé. ELA dénonce que les déclarations triomphalistes cachent la réalité précaire du travail.

La publication des données mensuelle relatives à l’emploi est devenue un concours pour mettre en valeur le moindre aspect positif, quel qu’il soit. Cependant, les dernières données fournies par le Ministère du Travail mettent en évidence l’énormité de la précarité du travail et le manque de couverture auquel sont condamnées les personnes au chômage.

 

En 2021, 91,4% des contrats enregistrés dans la Communauté autonome du Pays Basque, étaient des contrats temporaires : plus de 1.100.000 contrats temporaires, la plupart en infraction à la loi. Et les chiffres publiés sur le manque de protection auquel sont soumises les personnes au chômage montrent une réalité lamentable : seule une sur quatre personnes que le système considère comme chômeurs perçoit des allocations de chômage, c’est à dire que plus de 83.000 personnes au chômage en Ego Euskal Herria ne reçoivent aucune allocation de chômage, pas même le revenu de solidarité active.

 

ELA dénonce qu’en outre la réforme du travail n’enraye pas de manière effective l’ampleur de la temporalité. Là aussi le Gouvernement a cédé aux pressions de la patronale. C’est pourquoi le syndicat exige que la réforme du travail que le gouvernement a publié comme un décret-loi royal n’aille pas de l’avant. Créer de l’emploi, éviter sa destruction et garantir des postes de travail de qualité demande un cadre normatif très différent de celui accordé dans le mal nommé dialogue social.