Fascisme : échos du passé

04/07/2018
Le fascisme est sans complexes. La seule option est de lui faire face si nous ne voulons pas nous y soumettre. Il faut écouter les voix du passé. Le fascisme manipule les instincts les plus bas. Il le fait quand il alimente la réaction contre les migrants pauvres demandeurs d’asile, qui fuient le changement climatique, la faim… Le fascisme y voit une opportunité.
Le fascisme se réaffirme en dressant pauvres contre pauvres et il a recours pour ce faire aux politiques d’ajustement que pratiquent des gouvernements de tout le spectre politique : Grèce, Italie, l’État espagnol… Les gouvernements européens ont fait la même chose pendant la crise: opposer le pauvre au pauvre. Travail digne face au travail misérable, contrats à durée indéterminée contre travail temporaire, employés publics contre employés privés, hommes contre femmes, tous et toutes contre les immigrants pauvres. Il faut souligner la caractéristique de pauvre. Les personnes pauvres sont exclues et stigmatisées et, à la fois, toutes les politiques des gouvernements, y compris les basques, augmentent l’inégalité et la pauvreté. Force est de rappeler que les politiques d’ajustement fustigent les personnes défavorisées, qu’elles soient autochtones ou venues d’ailleurs.
Les gouvernements allèguent la sécurité (?). La justice sociale et la solidarité sont absentes. Trump construit un mur de terre et l’UE utilise un mur naturel, la mer, qui avale des milliers de personnes. Et la classe politique dirigeante a prétendu nous faire croire que l’accueil du bateau “Aquarius” résolvait la situation. Le problème est bien plus grave et complexe.
L’Italie, La Hongrie, La Pologne, l’Autriche, une partie du Gouvernement allemand… remettent tout en question. “Viande humaine” a même dit le ministre de l’intérieur italien Salvini, un néofasciste. Et les leaders de l’UE proposent de freiner l’immigration venue d’Afrique en créant des centres d’internement (CIE). Peu importe qu’ils ne respectent pas les plus élémentaires droits de l’homme.
Dans cette situation, un commissaire de l’UE disait il y a un peu plus d’un mois, face aux difficultés pour former un gouvernement en Italie que “les marchés enseigneront aux italiens ce qu’ils doivent voter”. . Le commissaire européen Dimitri Avramopulos a défendu il y a quelques jours qu’il ne fallait pas analyser ce que fait Salvini (refuser l’asile) comme s’il s’agissait “d’une question légale”. Légales et à respecter impérativement sont les coupes qui amènent la misère. Ce n’est pas le cas du droit d’asile. Par ailleurs, l’ambassadeur des Etats-Unis –délégué de Trump- en Allemagne a dit “je tiens à soutenir sans conditions d’autres conservateurs dans toute l’Europe”. Renforcer l’extrême droite… Auparavant c’était l’affaire des services secrets qui n’en parlaient pas.
Attention! L’extrême droite est au gouvernement dans plusieurs pays et travaille en coalition. Une situation qui ne se voyait pas depuis la Seconde Guerre Mondiale. Si nous tenons tout en compte (crise migratoire, xénophobie, politiques d’ajustement qui provoquent plus d’inégalité et la montée de l’extrême droite) nous pouvons conclure que certains préparent depuis longtemps un nouvel assaut réactionnaire dans la politique. Et la Troika est une partie de cette stratégie.
Bienvenue aux réfugiés!