La santé publique, priorité absolue

31/03/2020
Mikel Noval et Pello Igeregi, membres de la Commission Exécutive, ont participé en représentation de ELA, à la réunion de crise convoquée par le Gouvernement Basque le 26 mars. Noval et Igereri ont défendu la priorité absolue de la santé publique, et dit que pour ce faire “nous devons atteindre au plus vite une situation de contrôle au moyen de tests rapides, au lieu d’aller à la traîne des contagions”.

En ce sens, ils ont détaillé la situation difficile que doivent affronter des milliers et milliers de travailleurs et travailleuses, en particulier dans les résidences, les hôpitaux et les commerces d’alimentation. ELA a signalé par ailleurs que la réduction de l’activité non essentielle est le plus grand apport que l’on puisse faire à la santé publique en ce moment.

Pour ELA, cette crise à mis en évidence dès le début “l’urgence d’aborder de nouvelles mesures sociales pour protéger les personnes atteintes par la crise : celles qui ont perdu leur emploi, celles qui vont tarder à obtenir un poste de travail dans des conditions dignes ; en définitive les personnes les plus vulnérables de la société”.

Lors de la réunion antérieure, ELA insistait sur le fait que cela devait une ligne de travail basique mais le Gouvernement Basque n’a pas donné de réponse qui corresponde tant soit peu à la gravité de la situation. Les mesures adoptées cette semaine pour pallier la crise sociale arrivent tard et sont très insuffisantes.

ELA a réclamé, de toute urgence :

  • Un revenu minimum garanti pour toutes les personnes sans emploi qui ne perçoivent pas de prestation, à la hauteur du SMI.

  • Dans le système de l’AGR, la dérogation des dispositions qui, en ce qui concerne le montant, empêchent l’application de la loi de 2008.

  • L’établissement d’une prestation qui garantisse les revenus et les cotisations des personnes qui ont dû assumer les tâches de soin à conséquence de décisions telles que l’interruption des cours dans les centres scolaires.

  • Ne pas donner carte blanche aux entreprises pour les suspensions temporaires de l’emploi évitant leur utilisations pour un temps non justifié, et exiger le maintien des contrats des travailleurs éventuels.

  • Moratoire pour les expulsions de logements et exonération du paiement des loyers et hypothèques pour toutes les personnes affectées par la crise du COVID-19.

  • Garantir la couverture des droits et des besoins élémentaires tels que le logement, l’alimentation et l’énergie, en particulier pour les collectifs les plus vulnérables. Interdiction de couper l’alimentation en énergie pendant 3 mois.