Le plan conçu par la Commission Européenne ne répond pas aux besoins existants après la crise sanitaire, économique et sociale

20/07/2020
ELA a présenté le 15 juillet un document qui reprend ses propositions pour faire face à l’impact de la COVID-19 et critique le plan conçu par la Commission Européenne qui “ne répond pas aux besoins existants après la crise sanitaire, économique et sociale”. Selon ELA, il faut éviter que l’augmentation du déficit public porte des ajustements structurels postérieurs. Cela implique un changement radical de la politique fiscale.

À la fin du mois de mai la Commission Européenne s’est vue obligée à présenter Next Generation UE, son plan de récupération face à la crise du COVID-19 pour la période 2021-2027. Dans cet effort figure le Plan Next Generation EU, doté de 750.000 millions d’euros. De cette quantité, la proposition est la suivante : 500.000 millions sous forme de transferts ou subventions et 250.000 millions sous forme de prêts.

ELA considère que la proposition Next Generation UE ne répond pas aux besoins existants après la crise sanitaire, économique et sociale que nous vivons après la COVID19. On génère l’attente que la solution aux problèmes surgis viendra de ces fonds européens. Il est évident qu’il n’en sera pas ainsi, au vu du montant, des délais, de la destination de ces fonds et des conditions des politiques qu’ils vont supposer.

ELA exige que les coûts économiques de la crise soient assumés fondamentalement par une augmentation des impôts à payer par les revenus les plus élevés, les entreprises et le capital, qui permettra d’augmenter de beaucoup les Budgets publics. Il faut éviter que l’augmentation du déficit public implique ensuite des ajustements structurels. Cela implique un changement radical de la politique fiscale. Il faut aussi que les mouvements de capitaux payent un impôt important.

ELA défend aussi le démantèlement total des paradis fiscaux et plus de contrôle de l’évasion fiscale.

Mikel Noval, responsable de politique sociale et Xabier Zabala, membre du cabinet d’études ont participé à la présentation du rapport.

Malgré l’importance des mesures qui vont être adoptées, Noval a souligné que ce débat n’a pas formé partie de l’agenda électoral de la Communauté Autonome du Pays Basque. “Pour augmenter les revenus et faire face à l’augmentation de la dette il faut une réforme fiscale qui fera que les revenus les plus élevés et les entreprises paient davantage, sinon, nous le verrons les prochains mois, les coupes viendront”.

Lire la proposition de ELA (en espagnol)