Les travailleuses des résidences de Guipúzcoa entament lundi un arrêt d’un mois

14/11/2019
Les travailleuses et déléguées de ELA des résidences et centres de jours de Guipúzcoa ont convoqué une nouvelle période de grève du 11 novembre au 11 décembre. Ces 31 jours s’ajouteront aux 118 déjà réalisés depuis septembre de l’année passée et représenteront un total de 149 jours de grève. Par ailleurs, sous les auspices de la Députation de Guipúzcoa, ce vendredi UGT (moins de 10% de représentation arrivait à un accord extrastatutaire avec les quatre patronats du secteur.

ELA qualifie de très grave ce qui s’est passé ce matin à la table de négociation des résidences du troisième âge. L’UGT, un syndicat qui n’a même pas 10% de représentation dans le secteur, a fait une proposition de gel des salaires pour les années 2017 et 2018, proposition acceptée par les 4 patronats.

"UGT, un syndicat qui a beaucoup plus de représentation dans le reste de l’État et permet avec sa connivence l’exploitation des travailleuses de tout l’État, signe contre la mobilisation de centaines de travailleuses en grève depuis plus de 120 jours après avoir exprimé 5 fois -et cela figure sur procès-verbal- qu’il ne souscrirait pas d’accords de cette sorte, provoquant une perte de droits que nous luttons encore pour récupérer

Pour ELA, l’attitude des 4 patronats est tout aussi éhontée quand ils signent pour maintenir exploitées les femmes des résidences. Au nom de la nouvelle culture entrepreneuriale, ils aggravent encore la négociation collective, avec une signature en minorité qui ne représente par même le 10% des travailleuses, à la seule fin de boycotter leur droit réel à la négociation collective et dans l’intention de boycotter le droit légitime de mobilisation.

ELA signale que tout cela c’est fait sous la houlette de la Députation après que les salaires des élus aient augmenté de plus de 500.000 euros et que celui de Maite Peña a augmenté de 13% les 86000 euros annuels qu’elle perçoit maintenant, plus que ce que perçoivent 4 auxiliaires de résidences.

Par conséquent, rien de nouveau dans ce secteur. UGT est toujours un syndicat aux ordres des intérêts du patronat. Les patronats qui promeuvent l’exploitation des femmes de ce secteur pour leurs bénéfices et une Députation qui rend riches ses mandataires tels Maite Peña pour maintenir dans la pauvreté les travailleuses du secteur.