Mitxel Lakuntza, secrétaire général de ELA : “Nous voulons défendre le pouvoir d’achat des salaires et des pensions et exigeons des prestations sociales dignes”

19/11/2022
Le 19 novembre, plus de 15 000 personnes ont participé aux mobilisations organisées pour la défense du travail, des pensions et des services publics. Au nombre des organisateurs qui les convoquaient figuraient ELA, le Movimiento de Pensionistas de Euskal Herria (Mouvement des retraités), la Charte des droits sociaux d'Euskal Herria et presque 50 autres syndicats et agents sociaux. “Cette mobilisation n’est pas la fin mais bien le début d’un chemin, porteur de la volonté de renforcer les collaborations à la défense de ces revendications urgentes”.

Le secrétaire général de ELA, Mitxel Lakuntza, qui participait à cette manifestation massive, indiquait que ELA défend “le pouvoir d’achat des salaires et des pensions” et que le syndicat exige “des prestations sociales dignes”. “Ce que nous revendiquons ce sont des mesures pour améliorer la qualité de vie des gens!, ajoutait-il.

ELA dénonce l’appauvrissement de la classe des travailleurs et exige une distribution équitable de la richesse et un changement profond des politiques sociales. De fait, alors que les bénéfices des entreprises augmentent, les travailleurs, les retraités et les personnes bénéficiaires de prestations sociales sont à chaque fois plus pauvres.


Les institutions du Pays Basque refusent cependant d’affronter la crise énergétique actuelle. “Nous devons mettre des limites à l’oligopole de l’énergie et mettre en place un contrôle public des prix”. Selon les termes de Lakuntza, “nous demandons aux gouvernements d’Euskadi et de Navarre de s’éloigner des pouvoir économiques et de se mettre du côté des gens”.


Et nous croyons que pour ce faire de profondes réformes tributaires sont nécessaires. Pour pouvoir assumer les besoins sociaux du pays, renforcer les services publics et réaliser la transition écosociale, il faut augmenter les impôts sur les sociétés, les
contributions sur les hauts revenus et la richesse. Mais les Budgets présentés par le Gouvernement Basque et Gouvernement de Navarre nous semblent insuffisants et injustifiables.

Les syndicats et les agents sociaux organisateurs des mobilisations ont tous souscrit le même communiqué :

Derrière la pancarte principale réclamant Emploi, pensions et services publics dignes. Face à l’appauvrissement distribution de la richesse, plus de 15 000 personnes se sont réunies ce matin à Vitoria et l’après-midi à Bilbao, Saint Sébastien et Pampelune. “Nous exhortons les Gouvernements de la Communauté Autonome du Pays Basque (CAPV) et de Navarre à assumer leur responsabilité et à faire le nécessaire pour garantir des services publics, des pensions et des salaires dignes pour que tous, hommes et femmes, personnes migrantes et/ou racialisées, jeunes ou âgées, puissent jouir de conditions de vie dignes. Le moment est venu de changer radicalement le cours du système et par conséquent celui des politiques publiques appliquées à ce jour” disait le document lu à la fin des manifestations.

La diversité a dominé la mobilisation, les revendications des retraités des différentes zones, le bloc écologiste, les drapeaux et insignes des nombreuses organisations présentes ainsi que sur les pancartes rappelant des conflits professionnels et une multitude de proclamations. Les assistants ont rappelé les exigences consensuelles : un salaire minimum de 1.400 €, pour que les pensions minimales de 1.080 € atteignent 90% de ce salaire ; en finir avec l’écart de genre dans les salaires et les pensions, le développement d’un réseau public universel de services socio-sanitaires et de soins et la paralysation des coupes appliquées à la Garantie de ressources dans la CAPV et en Navarre.

Les organisateurs ont confirmé que cette mobilisation n’est pas la fin mais bien le début d’un chemin porteur de l’engagement de renforcer la collaboration pour la défense de ces revendications urgentes.

 

Précisément, les 16 et 21 décembre, de nouvelles mobilisations auront lieu devant le Parlement basque à Vitoria et le Parlement de Navarre à Pampelune pour exiger des budgets sociaux.