Muñoz: « La corruption est un élément structurel du système, qui met en évidence le lien qui unit l’économie et la politique »

06/02/2013
Lundi 4 février dernier, une concentration a eu lieu devant la Sous-Délégation du Gouvernement espagnol, Place Moyúa, à Bilbao, pour exiger que soient immédiatement élucidées les responsabilités politiques du Gouvernement du PP.

 

ELA a dénoncé la connivence qui lie le pouvoir politique au pouvoir économique, et a signalé que "ceux qui appliquent les réductions imposées par Madrid, appliquent les dictats prescrits par des individus corrompus".

Nous avons dénoncé à plusieurs reprises la soumission de la politique au capital, et le programme extrêmement sévère de compressions qui a été mis en place. Nous avons critiqué l'existence de différents niveaux de corruption, et affirmé que cela n’était en rien anecdotique. Il s’agit, à notre avis, d’un problème structurel qui explique tout ce qui est en train de se passer. La crise dépasse largement le domaine du social et de l'économique. Elle touche la politique et la démocratie elle-même.

Les informations publiées ces jours derniers permettent de vérifier la façon dont les grandes entreprises que le gouvernement a favorisées par le biais de ses décisions, payent au PP les services rendus, afin que celui-ci rétribue son élite dirigeante. Ainsi se sont constituées, au fil des années, les grandes fortunes de l’état espagnol.

Pas une minute, un leader politique ayant perçu ces émoluments ne devrait continuer à exercer sa responsabilité politique.

Dans un pays un tant soit peu démocratique, des faits aussi graves que les faits dénoncés entraîneraient la démission du gouvernement et déclencheraient une enquête judiciaire indépendante destinée à établir les responsabilités. C'est ce que nous exigeons. Nous ne pouvons rester impassibles face à la désintégration politique et à la dégradation démocratique auxquelles nous assistons, et face à l’utilisation que la classe politique fait du capital pour détruire les droits sociaux et du travail.

Ces mêmes personnes auront très prochainement l’audace de justifier l’imposition d’une nouvelle réforme draconienne des retraites -entre autres-! Oseront-ils ? Si nous les laissons faire, sans aucun doute ils le feront.