Nous voulons décider ici la négociation collective

27/06/2016
ELA veut que les travailleurs et travailleuses puissent décider ici de leurs conditions de travail. L’étatisation de la négociation collective augmenterait la précarité qui irait de pair avec la pauvreté dans notre société. Pour affronter les conséquences néfastes de l’étatisation, ELA a lancé une grande campagne d’information avec une distribution massive de documentation dans les entreprises.

Les responsables d’ELA de la négociation collective et du genre et de l’égalité, Joseba Villareal et Leire txakartegi accompagnaient le Secrétaire général Adolfo Muñoz « Txiki » à la présentation de la campagne ce matin, à Bilbao

Muñoz a signalé que « l’étatisation de la négociation collective appauvrit les conditions de travail et porte atteinte à la liberté syndicale » et il a insisté : « ELA va a lutter pour que les travailleurs récupèrent leur droit à décider de leurs conditions de travail ». Muñoz a réclamé la négociation collective, instrument de distribution de la richesse, et signalé que « sans négociation collective il n’y a pas d’autogouvernement ».

Le secrétaire général a dénoncé que « le néolibéralisme basque préfère les conventions espagnoles qui sont moins onéreuses » et que le Gouvernement Basque impose leur application dans les sous-traitances pour favoriser les coupes.

Par ailleurs, Villareal a rappelé l’exemple du secteur de la restauration pour lequel la convention au niveau de l’État établit une perte de salaire de 50% et l’augmentation de 50 heures de travail par an.

Txakartegi a souligné que “l’étatisation aggrave l’appauvrissement et la précarité que subissent les femmes” touchant plus particulièrement le secteur services où les femmes représentent 88% et qu’elle augmente la fracture salariale entre hommes et femmes qui est déjà de 33% ".