Un congrès pour être plus forts
Conformément aux statuts, 736 délégués, hommes et femmes, de ELA vont débattre sur le rapport de gestion présenté par le Comité exécutif et le rapport de synthèse qui marquera les lignes à suivre les quatre années qui viennent. D’ici la date du Congrès il faut définir les résolutions qui seront votées et les amendements au rapport de synthèse qui a déjà été approuvé par le Comité National. Pour enrichir ce processus qui doit être participatif, ELA a lancé un débat interne auquel participeront 2.000 délégués du syndicat.
Les 736 délégués choisis par le Congrès viennent des communes ou territoires où le syndicat est présent et des trois fédérations de branches (Industrie et bâtiment, Services privés et Services publics), en nombre proportionnel à chacun des groupes. Ainsi, 350 personnes sont désignées par les communes et territoires et 350 autres par les fédérations. Les 36 autres sont les membres du Comité National.
Des 736 personnes congressistes, 421 sont des hommes (57,2%) et 315 sont des femmes (42,8%), ce qui représente un progrès significatif de la présence des femmes aux organes du syndicat. Au congrès de 2008 la participation des femmes était de 30,3% et en 2013 de 33,4%. Quant à l’âge, la moyenne des congressistes sera de 42,2 ans environ, très semblable à celle du dernier congrès (42,4 ans). Toutes ces données, le rapport et les nouvelles qui surgiront d’ici le congrès seront disponibles sur le nouveau site Web créé à cet effet : www.ela.eus/kongresua
Par ailleurs, le Comité national a proposé la liste de personnes et de fonctions du Comité Exécutif qu’il soumettra à votation pendant le congrès. La seule nouveauté serait la proposition d’incorporer au Comité exécutif Pello Igeregi Santamaría, comme responsable de la négociation collective, de la santé au travail et de la langue basque. Né en 1981, licencié en droit (EHU-UPV) Pello Igeregi Santamaría a été jusqu’à maintenant responsable pour la commune de Eskumaldea, responsable d’Organisation de la fédération du métal, responsable de la section du Service de la Santé publique et secrétaire national de la fédération de Services privés.
Proposition pour le Comité exécutif :
Adolfo Muñoz (Secrétaire général), Amaia Muñoa (Secrétaire générale adjointe ; Iparralde, Trésorière), Amaia Aierbe (Services juridiques), Xabier Anza (Formation), Iván Giménez (Communication), Laura González de Txabarri (Relations internationales), Pello Igeregi (Négociation collective, santé au travail, Euskera), Mitxel Lakuntza (coordinateur de la Navarre), Mikel Noval (Politiques sociales, Cabinet d’études, Environnement), Leire Txakartegi (Planification stratégique, Égalité de genres, Action sociale, Immigration), Eustakio Uranga (Organisation), et Joseba Villarreal (Syndicalisation).
Le rapport de synthèse du congrès propose quatre lignes politiques fondamentales, demande l’adhésion à trois innovations et mise sur des alliances syndicales et sociales qui rendront possible cette politique.
Lignes fondamentales d’intervention
Maintenir l’opposition aux réformes du travail et, en particulier, aux réformes de la négociation collective, ce qui nous oblige à mettre en place des instruments et des domaines qui garantissent l’application des accords, l’ultra-activité des conventions et l’abordage d’une précarité méconnue les 40 dernières années.
Démonter la farce du dialogue social qui n’existe pas, comme l’ont reconnu les participants eux-mêmes.
Confronter les politiques d’austérité et toutes les instances qui la promeuvent (patronat, gouvernements, etc.) en lançant une Alliance syndicale et sociale qui ne soit pas subordonnée aux partis politiques.
Puis, proposer un processus souverainiste et social qui connecte les aspirations nationales aux sociales d’une majorité sociale appauvrie.
Le rapport de synthèse soumet à approbation trois innovations
La première traite du processus mis en marche il y a deux ans dans notre syndicat sur le “changement structurel à faveur de l’équité entre les genres”. Le projet, ambitieux et exigeant, prétend que l’égalité soit réelle tant dans la vie interne que dans la dynamique syndicale et revendicative.
Du point de vue organisationnel, nous voulons prioriser l’autonomisation de la militance et aller vers une action syndicale, sociale et politique plus ambitieuse. Notre travail consiste à créer les conditions organisationnelles qui rendront cela possible et, pour ce faire, la planification stratégique sera très importante.
Et, du point de vue idéologique, le rapport de synthèse penche pour une position définie en termes anticapitalistes, en misant sur un changement des systèmes de production, de distribution et de consommation et des systèmes de reproduction sociale. Pour ce faire, ELA renforcera l’ action sociale du syndicat.
Les changements auxquels nous aspirons demandent des alliances et des complicités que nous devons construire. Au moment de parler d’alliances, ELA priorise sa relation avec LAB. Les deux confédérations partagent un projet national et de classe, et la désaffection envers le modèle de concertation sociale ; nous choisissons un syndicalisme combatif et nos organisations ne sont pas “engluées” dans un financement public. Nous avons un niveau d’implantation vaste et très homogène dans tout le territoire et une base d’affiliés ample et représentative. Mais il y a encore des différences importantes à surmonter dans plusieurs domaines (surtout en ce qui concerne la négociation collective).
Pour toutes ces raisons, l’alliance du syndicalisme souverainiste a un potentiel énorme comme enclave où cumuler des forces qui permettront d’atteindre des quotas plus élevés en souveraineté et justice sociale. ELA va investir tous les efforts nécessaires pour que ce travail en commun développe tout son potentiel.