ELA dénonce que le salaire minimum perd trois points de pouvoir d’achat en 2022

09/02/2022
ELA dénonce que le salaire minimum interprofessionnel n’augmentera que de 3,6% en 2022 alors que l’inflation de l’année précédente a été de 6,5%. Par conséquent, le SMI va perdre trois points de pouvoir d’achat (plus précisément 2,9 points). L’accord atteint entre le Gouvernement, CCOO et UGT, montre que s’impose une politique de dévaluation salariale et met en évidence que le dialogue social est un frein aux intérêts de la classe travailleuse.

De cette manière, le montant du SMI se maintient au-dessous de celui d’autres pays de l’Union Européenne comme l’Allemagne, la France ou la Belgique qui ont des salaires minimums de plus de 1.600 mensuels (en douze payes, face aux 1.167 euros par mois (en douze mensualités aussi) qui va être celui de l’État espagnol.

ELA constate que le cadre du dialogue social est un frein aux intérêts de la classe travailleuse. Les augmentations du SMI importantes ont été faites en marge et en passant au-dessus du dialogue social. La réforme du travail si insuffisante a été justifiée par le besoin d’atteindre un accord avec la patronale. Dans ce cas, CCOO et UGT se sont montrés prêts à accompagner le Gouvernement et la ministre Yolanda Diaz pour imposer une perte de pouvoir d’achat aux travailleurs et travailleuses qui perçoivent des revenus ou des prestations qui font référence au SMI.

ELA continuera à évaluer les mesures du gouvernement en marge de ses avals et constate que, comme dans le cas des pensions ou des revenus des travailleurs et travailleuses du secteur public, c’est une politique de dévaluation salariale qui est imposée.

La propagande dit que le gouvernement bénéficie les classes populaires mais ses mesures vont dans le sens contraire.