Salaire minimum propre
ELA enregistre la demande d’accord avec les associations patronales Confebask et CEN pour un salaire minimum propre à Hego Euskal Herria

Le 8 janvier, ELA, LAB, ESK, Steilas, Hiru et Etxalde ont présenté leurs correspondantes Initiatives Législatives Populaires (ILP) par devant le Parlement basque et le Parlement de Navarre. Dans le cadre de l’accord atteint entre toutes les organisations syndicales citées, aujourd’hui, 14 janvier, ELA a demandé aux patronales Confebask et CEN un Accord Interprofessionnel (AI) pour décider d’un salaire minimum qui leur soit particulier.
Même s’ils impliquent des points de départ différents, l’Initiative Législative Populaire et l’Accord Interprofessionnel peuvent représenter des voies complémentaires car l’adhésion qu’a provoqué la première fait pression sur la patronale pour qu’elle souscrive un AI, et la négociation d’un AI peut amener des modifications dans la législation.
D’après les dernières données de l’INE, le Produit Intérieur Brut par habitant de la CAPV est de 39.547 euros et celui de Navarre de 37.088 euros alors que celui de l’État est de 30.968 euros. À côté de cela, le salaire moyen de la CAPV est de 32.313,73 euros, celui de Navarre de 29.189,52 euros ; à l’échelle de l’État il suppose 26.948,87 euros.
Ces données indiquent clairement que la structure socioéconomique de Hego Euskal Herria est différente et que, en fonction des prix de Hego Euskal Herria, le salaire minimum d’Espagne est insuffisant comme instrument de distribution de la richesse, et ne permet pas aux personnes qui travaillent de sortir de la pauvreté. À titre d’exemple, le Gouvernement Basque admettait dans une étude sur la pauvreté, publiée en 2022, que vivre dignement en la CAPV demandait des revenus annuels de 19.848 euros alors que le salaire minimum fixé en Espagne est très inférieur à cette quantité (en 2024, deux ans plus tard il était de 15.876 euros, et au vu du débat actuel il augmentera dans le meilleur des cas jusqu’à 16.576 euros en 2025).
Par conséquent, les ILP et les AI ont le même objectif, celui d’établir un salaire minimum conforme aux besoins de la classe travailleuse d’Hego Euskal Herria, qui peut être un mécanisme efficace pour distribuer la richesse et permettre aux travailleurs d’ici de sortir de la pauvreté.
Finalement, ELA exige au Gouvernement Basque et à celui de Navarre la défense de leur propre salaire minimum. Si ces gouvernements acceptent que le salaire minimum atteigne un niveau adéquat, ils doivent faire pression auprès des patronales, et la meilleure manière d’y arriver est de leur laisser bien clair que s’ils ne signent pas l’accord interprofessionnel, ils défendent que le salaire minimum se régule ici et par conséquent soutiennent les ILP présentées par les syndicats. De même, les gouvernements peuvent garantir que les travailleuses et travailleurs dans leur domaine de responsabilité, qu’ils soient recrutés directement ou en sous-traitance, perçoivent un salaire minimum digne.