ELA présente en 2018 une centaine de conventions porteuses d’acquis efficaces contre la précarité

27/07/2018
ELA présente le résultat de plus d’une centaine de conventions souscrites (huit d’entre elles sectorielles) dans toutes les territoires d’Hego Euskal Herria et dans tous les secteurs qui représentent des succès uniques contre la précarité. L’avancée qualitative dans la négociation collective de 2018 est venue accompagnée d’une grande poussée des conflits au travail. Le nombre de grèves réalisées par ELA a augmenté de 81% et dans les situations les plus précaires, celles des secteurs féminisés, les grèves ont été illimitées. C’est pourquoi la Caisse de Résistance s’est avérée être, une fois de plus, un instrument fondamental.

Le secrétaire général Adolfo Muñoz "Txiki", Pello Igeregi, responsable de la négociation collectiv et Leire Txakartegi, responsable de l’égalité de genres du syndicat ont participé à la présentation du rapport sur le développement de la négociation d’entreprise et la négociation sectorielle durant le premier semestre de 2018.

À titre d’exemples, on a obtenu pour les Logements du territoire de Guipúzcoa la subrogation des effectifs des sous-traitances (particulièrement importante dans les entreprises multiservices des hôtels) et obtenu l’application de cet accord aux travailleuses du secteur du ménage dans les appartements touristiques, un sous-secteur particulièrement précaire et qui ne compte sur presque aucune protection professionnelle dans le reste de l’État. Toujours en Guipúzcoa, les travailleuses du commerce textile ont obtenu le repos obligatoire les week-ends et pour le secteur de la Construction une convention historique permet la récupération du pouvoir d’achat, la subrogation pour les effectifs du secteur de la maintenance et une garantie inédite dans notre milieu : les entreprises principales devront verser au personnel recruté en sous-traitance toutes les quantités non honorées par les sous-traitances correspondantes.

Concernant le secteur du Transport de Marchandises du territoire de Alava, on a obtenu que les travailleurs en logistique soient subrogés et pour la Gestion Sportive de la Navarre, entre autres succès, les réformes du travail de 2011 (de Zapatero) et 2012 (de Rajoy) ont été bloquées.

Un des signes distinctifs de la négociation collective de ELA est précisément les clauses pour éliminer des entreprises ces réformes, comme le reprennent les conventions souscrites par notre syndicat. Ainsi, le frein mis aux sous-traitances, l’ultra-activité indéfinie (ou du moins beaucoup plus prolongée que la légale), l’application obligatoire de ce qui est signé (c’est-à dire empêcher le décrochage unidirectionnel) et l’élimination de la fracture salariale liée au genre (ou des journées à temps partiel non désirées) sont, entre autres, les caractéristiques distinctives de la négociation collective de ELA.

En ce sens, lorsque les tables de négociation s’essoufflent et n’aboutissent pas, le recours à la grève pour décanter le conflit en faveur de la classe travailleuse est la clé de ces succès: en 2018, le saut qualitatif dans la négociation collective est accompagné d’une grande augmentation des conflits au travail. Le nombre de grèves réalisées par ELA a augmenté de 81% et, dans les situations les plus précaires, celles des secteurs féminisés, il s’est agi de grèves illimitées. C’est pourquoi la Caisse de Résistance s’est avérée un instrument fondamental.

C’est ce qui explique que dans de nombreux centres de travail on ait obtenu des augmentations de salaires de 15, 20 et même 54%, en plus d’importantes réductions de journée de travail importantes. Ces réalités de succès syndical n’ont qu’une explication : les gens organisés dans le syndicat.