Journée de grève très suivie en défense des services publics et pour la consolidation et la création d’emploi public

03/05/2021
Face à la situation dramatique de l’emploi public au Pays Basque, avec des ratios d’emploi très en dessous de ceux de la moyenne européenne, avec un taux très élevé de sous-traitance, surtout dans les secteurs féminisés, et avec le taux de temporalité le plus élevé de tout l’état espagnol et de l’UE, supérieur à 40% dans tous les domaines, ELA, LAB, CCOO, SATSE, ESK et Steilas ont convoqué à une journée de grève, le 22 avril, l’ensemble du secteur public basque pour la défense de la consolidation et la création d’emploi public.

Les organisateurs ont évalué très positivement le suivi généralisé de la journée de grève malgré les services minimums décrétés par le Gouvernement Basque, 100% dans de nombreux services du secteur sanitaire.

Durant la journée de grève et malgré les restrictions à la mobilité résultant de la situation générée par la pandémie, plus de 18.000 personnes ont manifesté dans les rues des capitales basques exigeant une solution juste à l’insupportable situation de précarité professionnelle qu’elles supportent. Igor Eizagirre, Secrétaire général de la Fédération de Services Publics de ELA, ELA-Gizalan, après avoir qualifié la journée de “succès”, a déclarait que “la temporalité est un scandale dans le secteur public et si nous voulons retourner la situation notre mobilisation est indispensable”. Pendant son intervention, il a dénoncé que 40% des travailleurs et travailleuses du secteur public basque -60.000- ont un emploi temporaire et qu’il faut ajouter à leur nombre 120.000 autres travailleurs/euses en sous-traitance; ce recours abusif à l’embauche temporaire par les différentes administrations ne s’entend que comme un pas préalable indispensable pour la sous-traitance et la privatisation de services publics.

Malgré toutes les difficultés, les travailleurs et travailleuses du secteur public ont laissé bien clair que face à cette situation exceptionnelle que vit le secteur public, les dirigeants et les partis politiques doivent urgemment faire tout leur possible pour créer de l’emploi public, pour que les 60.000 travailleurs et travailleuses temporaires consolident leur emploi et pour en finir avec la politique de privatisation du secteur public.