L'accord de Madrid poursuit la centralisation de la négociation collective et la démobilisation des travailleurs/euses
Le secrétaire général, Adolfo Muñoz "Txiki", et Mikel Noval, responsable du bureau d'études et des politiques sociales, ont évalué, ce matin à Bilbao, l'accord signé à Madrid par les organisations patronales CEOE et CEPYME et les syndicats UGT et CCOO.
Pour ELA, l'accord restreint les hausses salariales à 1% pour cette année et à 1,5% en 2016. De même, l'accord cautionne toutes les stratégies entrepreneuriales destinées à attaquer les conditions de travail et à réduire les salaires : la temporalité ; l'emploi à temps partiel ; le renforcement du pouvoir de décision de l'entreprise sur le travailleur ou la travailleuse ; la sous-traitance (y compris la pratique dite 'outsourcing'), le refus de l'employeur d'inclure des clauses de subrogation du travail pour que le compteur des droits sociaux soit remis à zéro à chaque nouveau contrat ; l'étatisation de la négociation collective - sectorielle et d'entreprise - ; la fraude massive qui se produit lors des attributions de marché, qui n'est pas poursuivie par les pouvoirs publics.
Dans ce contexte, souligne Muñoz, « les contenus ne justifient pas que les syndicats signent. Par ailleurs, cet accord, qui ne contient que des recommandations, ne peut être compris que s'il est étayé par un financement public des syndicats et des employeurs qui l'ont signé ».
Muñoz explique que Joan Rossel, président du patronat, a demandé un financement public pour les syndicats et le patronat, en plus d'une centralisation accrue de la négociation collective. « Historiquement - souligne-t-il - l'élimination de syndicats tels que ELA a toujours été une prétention des organisations étatiques".